DE LA VILLE DE PARIS.

.115

[>5₇3]

Au dessoubz de la figure qui representoit le Roy de Polongne, estoient escriptz aussy à sa loucnge aultant de vers latins qui monslroient le regret que la France portoit du departement dudict Seigneur Roy, duquel elle avoit veu tant de prouesses et vail-lantises, et declairoient la Providence de Dieu qui avoit choisy ce Prince entre tant d'aultres pour le gouvernement d'un pais sy esloigné de la France. Lesdictz vers latins estoient tels :

quanvis moesta tvo dissessv gallia, rervm avspicio cvi f'ratris eras tvtela svarvm, Majoris tamen illa tvae cvpidissima laudis, [gens errice, atqve boni, qvem ad regna polonica non sola polona vocat, vocat et devs ipse, colvmnam Opponens te barbariae circvm vndique fvsae, solatvr lachrimas et laetis tristia mvlcet, pvblica praeponens privatis commoda damn1s.

[Page 79, n" 5.]

Et au dessoubz, ung peu aussy à costé, estoient escriptz ces six autres vers françois dans ung aultre tableau à part :

henry, ton front couvert de lavr1er tousjours vert va regir la sarmace. o le grand roy gverrier, l'honnevr de ton lavrier Ne crainct ny froid ny glace.

[Page 8a , n° 19.]

Au costé gaulche estoit la figure de Monseigneur le Duc d'Allençon avec la coronne duccalle en son chef, tenant ung des trois courdons de sa coulleur dont estoit tissu par eulx trois, tenans aussy chacun le bout du sien de sa coulleur, le neud gordien que les Anciens ont dict indissoluble, entortillé de plusieurs lacz et enlrelacz, signiffians que telle seroit , l'aliance entre les deux nations et la bonne amityé et concorde entre les trois Freres : ce qui estoit declairé et expliqué par l'inscription qui y estoit apposée de deux vers latins, qui estoient telz :

TERNA HAEC IN NODVM TRIPLICI CONTEXTA COLORE LlCIA, JAM NVLLO FAS SIT DISSOLVERE FERRO.

[Page'78, n° 1.)

Icelles trois figures estoient revestues à l'enticque et dorrées en forme de bronze.

C' Dans la copie de cette inscription, nous avons suivi la coupe de celle du Registre qui dispose le texte sûr six lignes.'— Pour lés dans lo texte manuscrit et dans le texte imprimé (p.. 432 et Suiv.).

Aux deux joues de l'ouverture d'icelluy arc, contenans six piedz de large sur neuf piedz de hault jusques à l'un pan, estoient .deux histoires d'une part et d'aultre, sçavoir est :

A l'une, les figures d'Atlas et Hercules, embrassant ledict Atlas sa colonne et Hercules aussy la sienne, posées sur ung stillobast au dessoubz; sur lesquelles estoit posé ung globe celeste soubstenu desdittes deux figures, dedans ia face duquel stillobast au dessus et ceintture d'icelluy furent mises telles devises et inscriptions :

stabit adhvc geminis moles bene fvlta colvmnis Quas sws hinc Atlas, Alcides svstinet ilLinc.

[Page 78, n° a.]

Et pour inscription principalle audict arc, estoient aussy apposez et escriptz ces deux autres vers latins au millieu dudict arc :

adsit laetit1ae bacchvs datur, hvncque polonis . Esse diem laetvm laeta velit vrbe receptis.

[Page 78, n" 3.]

A l'aultre costé d'icelluy arc et portic y avoit ung grand tableau, auquel estoit representé ung Çerion ayant trois corps et trois testes; l'arc duquel estoit enrichy de tourtres.voletans d'un costé et de corneilles de l'aultre, avec une telle inscription contenant trois vers latins qui ensuivent :

Gerionis qui sex ocvlos, sex brachia cernens mlraris : fratres tres cerne; potentia q'vorvm Nvllis insidiis, nvllis svperabitvr armis.

[Page 81, n° il.]

Tout ledict rustic estoit faict en forme de bricque et sculpture de relief, dans la frize duquel y avoit une grande table contenant ceste inscription :

HENRICO-POLONIAE-REGI-AVGVSTO-CAROLI • IX • G ALLI • CHRISTIANISS • FRATR1 ■ CARISS -MAGNO -LITH VANIAE-ANDIVM • BOIOR-ARVERNORVMQ-DVCMNVICTISS-PRINCIPI.LVTETIA-PARISIORVM <■>.

Rue Sainct Anthoine. Dans la grand rue Sainct Anthoine fut faict ung grand arc triumphal d'ordre corinthien, soubz lequel debvoit passer ledict Seigneur de Polongne

adoptée par Dom Félibien (tome III, Preuves, p. 432), au lieu inscriptions suivantes, la coupe des lignes ou des vers est la mémo

i5.



	DE LA VILLE DE PARIS.		.115
[>5₇3] Au dessoubz de la figure qui representoit le Roy de Polongne, estoient escriptz aussy à sa loucnge aultant de vers latins qui monslroient le regret que la France portoit du departement dudict Seigneur Roy, duquel elle avoit veu tant de prouesses et vail-lantises, et declairoient la Providence de Dieu qui avoit choisy ce Prince entre tant d'aultres pour le gouvernement d'un pais sy esloigné de la France. Lesdictz vers latins estoient tels : quanvis moesta tvo dissessv gallia, rervm avspicio cvi f'ratris eras tvtela svarvm, Majoris tamen illa tvae cvpidissima laudis, [gens errice, atqve boni, qvem ad regna polonica non sola polona vocat, vocat et devs ipse, colvmnam Opponens te barbariae circvm vndique fvsae, solatvr lachrimas et laetis tristia mvlcet, pvblica praeponens privatis commoda damn1s. [Page 79, n" 5.] Et au dessoubz, ung peu aussy à costé, estoient escriptz ces six autres vers françois dans ung aultre tableau à part : henry, ton front couvert de lavr1er tousjours vert va regir la sarmace. o le grand roy gverrier, l'honnevr de ton lavrier Ne crainct ny froid ny glace. [Page 8a , n° 19.] Au costé gaulche estoit la figure de Monseigneur le Duc d'Allençon avec la coronne duccalle en son chef, tenant ung des trois courdons de sa coulleur dont estoit tissu par eulx trois, tenans aussy chacun le bout du sien de sa coulleur, le neud gordien que les Anciens ont dict indissoluble, entortillé de plusieurs lacz et enlrelacz, signiffians que telle seroit , l'aliance entre les deux nations et la bonne amityé et concorde entre les trois Freres : ce qui estoit declairé et expliqué par l'inscription qui y estoit apposée de deux vers latins, qui estoient telz : TERNA HAEC IN NODVM TRIPLICI CONTEXTA COLORE LlCIA, JAM NVLLO FAS SIT DISSOLVERE FERRO. [Page'78, n° 1.) Icelles trois figures estoient revestues à l'enticque et dorrées en forme de bronze. C' Dans la copie de cette inscription, nous avons suivi la coupe de celle du Registre qui dispose le texte sûr six lignes.'— Pour lés dans lo texte manuscrit et dans le texte imprimé (p.. 432 et Suiv.).			.115
		Aux deux joues de l'ouverture d'icelluy arc, contenans six piedz de large sur neuf piedz de hault jusques à l'un pan, estoient .deux histoires d'une part et d'aultre, sçavoir est : A l'une, les figures d'Atlas et Hercules, embrassant ledict Atlas sa colonne et Hercules aussy la sienne, posées sur ung stillobast au dessoubz; sur lesquelles estoit posé ung globe celeste soubstenu desdittes deux figures, dedans ia face duquel stillobast au dessus et ceintture d'icelluy furent mises telles devises et inscriptions : stabit adhvc geminis moles bene fvlta colvmnis Quas sws hinc Atlas, Alcides svstinet ilLinc. [Page 78, n° a.] Et pour inscription principalle audict arc, estoient aussy apposez et escriptz ces deux autres vers latins au millieu dudict arc : adsit laetit1ae bacchvs datur, hvncque polonis . Esse diem laetvm laeta velit vrbe receptis. [Page 78, n" 3.] A l'aultre costé d'icelluy arc et portic y avoit ung grand tableau, auquel estoit representé ung Çerion ayant trois corps et trois testes; l'arc duquel estoit enrichy de tourtres.voletans d'un costé et de corneilles de l'aultre, avec une telle inscription contenant trois vers latins qui ensuivent : Gerionis qui sex ocvlos, sex brachia cernens mlraris : fratres tres cerne; potentia q'vorvm Nvllis insidiis, nvllis svperabitvr armis. [Page 81, n° il.] Tout ledict rustic estoit faict en forme de bricque et sculpture de relief, dans la frize duquel y avoit une grande table contenant ceste inscription : HENRICO-POLONIAE-REGI-AVGVSTO-CAROLI • IX • G ALLI • CHRISTIANISS • FRATR1 ■ CARISS -MAGNO -LITH VANIAE-ANDIVM • BOIOR-ARVERNORVMQ-DVCMNVICTISS-PRINCIPI.LVTETIA-PARISIORVM <■>.
		Rue Sainct Anthoine. Dans la grand rue Sainct Anthoine fut faict ung grand arc triumphal d'ordre corinthien, soubz lequel debvoit passer ledict Seigneur de Polongne adoptée par Dom Félibien (tome III, Preuves, p. 432), au lieu inscriptions suivantes, la coupe des lignes ou des vers est la mémo

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